L’antre du malin ou la part du diable
Article Ecrit par: Damien, Robert ;
Résumé: Il n’y a de Bibliotheca que de la Bible, comme l’atteste l’usage courant du terme tout au long du Moyen ?ge. Même dépourvue de l’adjectif sacra que lui adjoint saint Jérôme, le mot bibliotheca désigne les seuls livres de la Bible. Pourquoi dès lors accumuler les livres de l’erreur volubile, de la perdition perverse que l’esprit humain, réduit à lui-même, laisse librement proliférer ? N’est-ce pas vouloir ajouter à ce qui fut, dès l’origine, totalement dit ? L’apôtre lui-même déclare inutile l’accumulation des signes de la Révélation. Ils sont par définition inépuisables et témoignent de l’infinie puissance de Dieu. En faire recension serait s’égaler à Dieu. Pire, prétendre en faire le tour ne serait-ce pas limiter l’infinie possibilité qu’a Dieu de se signifier : « Il y a encore bien d’autres choses que Jésus a faites mais si on les écrivait une à une, je ne pense pas que le monde puisse contenir les livres qu’on écrirait1 » (Jn 21, 25).
Langue:
Français
Index décimal
020 .Bibliothéconomie et sciences de l'information